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Le tout premier clip de l’album L’été, Soleil blanc a été réalisé par Alexandre Grégoire sous la bannière de Roméo & Fils. Cette première production met en scène un Philémon qui prend manifestement plaisir à jouer. Le réalisme magique rencontre Keaton, Douglas et Garbo dans cet étrange conte de fées racontant l’histoire d’un musicien romantique qui, étant malgré lui follement amoureux de son instrument, délaisse sa belle et tendre épouse, noyée d’alcool et de rêves. Un mélange de genres et d’époques qui rend hommage à la poésie candide et transparente du cinéma muet.

Début juillet
Analyse du changement Cimon / Chante

J’avais écrit «Philémon chante» sur une affiche pour un show que j’allais donner dans Charlevoix, St-Joseph-de-la-Rive, pour expliquer à mes amis du village ce que j’allais faire, chanter, même si c’était ça que je faisais de toute façon tous les soirs, autour du feu, avec ces mêmes amis, mes cousins, mon frère et les filles.

C’était mon premier show officiel, j’avais 17 ans. Ça s’est plutôt bien passé. Je me rappelle surtout que j’avais pèté beaucoup de cordes, que mon gros succès c’était «Ma branche de cèdre» et une autre composition qui parlait de crème glacée, et mes covers des Colocs ; et que j’avais fait 80$ dans le chapeau et que j’avais trouvé ça pas pire pantoute. J’en avais donné le quart à ma blonde de l’époque et elle l’avait bu avec d’autre monde pendant que je rangeais mon stock. Dans le temps, 20$, c’était beaucoup d’argent, mais ce soir-là, je feelais pas mal comme Elvis, je m’en foutais. Je la trouvais vraiment belle, ce qui pourrait résumer la situation.

Maintenant, je n’ai plus besoin d’expliquer que je vais chanter quand je chante et, quand on me demande mon nom, généralement, je réponds Philémon Cimon. C’est mon nom en été. Des fois l’été dure plusieurs saisons.

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SOURCE: AUDIOGRAM