Un album et un concert marquant le bilan provisoire d’une décennie hautement créative,
en magasin le 13 novembre prochain.
Montréal, le 13 novembre 2007 – On peut faire dire n’importe quoi à la théorie de la relativité. Surtout si on l’applique à la perception du temps. Prenons une décennie, par exemple. Appliquée à l’histoire de la musique, c’est une goutte d’eau dans l’océan. Réduisons-la à l’histoire du rock québécois et elle en représente toute de même le cinquième… Et si 10 ans pour un chien, c’est tout une vie, qu’en est-il pour un groupe de rock québécois comme Les Chiens? Il s’agit d’un long sentier assurément. Un long sentier sinueux, qui a toujours su éviter l’autoroute du show-business pour privilégier les chemins de traverse de l’indépendance et de l’intégrité. Un sentier parsemé de stations musicales toutes plus riches et signifiantes les unes que les autres. Avec une première station en forme d’album éponyme (1998), aujourd’hui épuisé, ayant acquis le statut d’objet de collection. Une deuxième station érigée en 2000 avec «La nuit dérobée», bijoux d’americana teinté de mélancolie et d’esprit indie-rock (Félix de l’album alternatif de l’année); une troisième station avec ce regard par-dessus l’épaule qu’est «Cabaret Music-Hall 2001», un album double contenant live et inédits qui donna un sens nouveau et alléchant au terme «réchauffé». Le temps de mijoter une audacieuse quatrième station en 2003, un monument baptisé «Debout», qui réinvente leur palette sonore et atteint des sommets d’équilibre entre la pudeur et la douceur des émotions, et la décharge brute aux effets salvateurs. Et, enfin, une cinquième station (Rösk, 2005) qui boucle la boucle en revenant à une énergie plus crue et plus dense, comme toujours sans compromis, bousculant et chavirant l’auditeur davantage qu’elle ne le réconforte. Bref, le portrait des Chiens tout craché. C’est à travers ce long sentier que la formation actuelle des Chiens (Éric Goulet, voix et guitares; Nicolas Jouannaut, basse; et Marc Chartrain, batterie) ainsi que le batteur pré-Rösk, Olivier Rénaldin, nous accompagnent dans une visite guidée de leur riche répertoire. Un condensé de leur créativité, constituée de 13 joyaux de rock fièrement francophone, et deux nouvelles pièces, «Je sais que tu m’aimes» et «3e œil», qui viennent nous rappeler que Les Chiens sont des artisans patients et acharnés qui ont réussi à construire, à la sueur de leurs fronts et en creusant au plus profond d’eux-mêmes, l’un des plus beaux et des plus solides édifices de l’architecture musicale québécoise. Le genre d’édifice qui résistera à l’épreuve du temps, car il aura été fabriqué de matériaux nobles et durables. Ces matériaux rares que sont l’inspiration constamment renouvelée, l’enracinement des émotions, la constance de la pertinence et la confiance en l’intelligence et la sensibilité de l’auditeur. L’album Le long sentier, une anthologie (qui inclut également une portion Opendisc permettant aux fans d’avoir accès de manière plus intime à l’univers des Chiens) sera en magasin dès le 13 novembre, et un «spectacle-anthologique» soulignant sa sortie sera présenté le 21 novembre, au Café Campus. photo: (c) www.juliegauthier.com- 30 -
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