La patience de ses fans est enfin récompensée. Après quelques années de recherches, de voyages et d’introspection, Karim Diouf fait paraître le solaire et très personnel Adouna, dont l’irrésistible extrait Juste pour prouver que j’existe, lancé le 22 mai dernier, annonçait les couleurs.

Adouna est de ces albums qui ont pris forme au terme d’un long chemin. Nés à la jonction des terres québécoise et sénégalaise, les onze titres qui le composent nous parlent de notre époque, de ses travers et de ses repères, nous conduisant sous des latitudes où le rythme est roi. Confié aux bons soins de Marc Bell, qui en signe la réalisation, Adouna représente à coup sûr un temps fort dans la trajectoire de celui qu’on a connu au sein des Colocs, puis qui a brûlé les planches aux côtés de son frère Élage ou encore dans le cadre de la tournée DELIRIUM du Cirque du Soleil.

Chant dédié au sol où il a grandi (Sénégal natal), discours soucieux de la place qu’occupe dans le monde le continent africain (Africa mother of all) ou de notre rapport à l’environnement (La vie en vert), c’est le portrait d’une Afrique en marche qu’on trouve entre les lignes. C’est aussi le propos d’un homme qui a réfléchi à ce qui fait la valeur d’une vie, et qui sait qu’on peut être riche de ce qui ne coûte rien (Adouna, Kouniak Niakoulo).

Enregistré en partie au Sénégal, Adouna doit ses teintes à un bel équipage. Karim Diouf et Marc Bell se sont en effet entourés, entre autres, des Maxime Bellavance (batterie), François Plante (basse), Assane Seck (guitares), Dan Thouin (claviers), Baboulaye Cissokho (kora), Diango Diabaté (xalam), Bakan Seck (sabar), Baye Mamour Seck (sabar) et Samba Ndokh (tama). Notons aussi l’apport de John Londono, dont les photos prises au Sénégal embrasent la pochette.

Adouna paraîtra le 9 juillet prochain, sous étiquette Audiogram.

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SPECTACLE-LANCEMENT
10 JUILLET 2013
dans le cadre du Festival International Nuits d’Afrique
Cabaret du Mile End à 20h30
Billets: admission.com