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Ces dernières années, on a célébré les Douze hommes rapaillés de Miron, retrouvé les vers de Roland Giguère dans les voix de Chloé Sainte-Marie et de Thomas Hellman… Le temps est venu de chanter les mots puissants et la poésie ciselée d’Anne Hébert, dont on commémore cette année le centenaire de naissance. Les années passent mais la fièvre qui traverse ses poèmes et rallie les lecteurs reste vive, éblouissante.

« Mon cœur est rompu, l’instant ne le porte plus », chante Sylvie Paquette qui couche sa voix claire, posée, et ses mélodies ramenées à l’essentiel sur le Petit désespoir d’Hébert. Toutes deux ont en commun d’oser prendre le temps nécessaire pour polir leur art comme un bijou précieux, une denrée rare et appréciable en cette époque de fomo effréné.

Du premier livre intitulé Les Songes en équilibre jusqu’aux Poèmes pour la main gauche, en passant par Le tombeau des rois, Sylvie Paquette cueille dans toute l’œuvre les poèmes qui s’offrent à sa main. Cela se fait dans le plus grand respect du texte, avec beaucoup d’instinct : « Je ne voulais pas imposer de cadre aux écrits d’Anne Hébert, mais plutôt offrir un nouvel espace, qui permette une nouvelle résonance. Je m’imaginais l’écrivaine déposant son crayon après avoir travaillé un poème… » Sylvie Paquette est entrée dans le paysage d’Hébert allant jusqu’à parcourir en raquettes la terre natale de l’écrivaine à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier non loin de Québec, là où elle repose en paix, sous la même croix que son cousin, le poète Hector de Saint-Denys Garneau.

Épaulée par quelques alliés dont Yves Desrosiers et Philippe Brault (réalisation et arrangements), retrouvant Michel Faubert sur la chanson Marine, Sylvie Paquette épouse la poésie de l’écrivaine en y insufflant sa sensibilité. Elle la fait sienne et le résultat est dense, précieux. L’album s’intitule Terre originelle, une idée qui renvoie pour la musicienne au monde que l’on porte en soi : « C’est un endroit fertile où logent notre innocence et nos peurs, un espace de pureté et de vérité. Anne Hébert parle d’un lieu où tout art devient poésie. »

Embrassant la douleur et l’extase qui traversent l’œuvre de la poète, Sylvie Paquette nous fait pénétrer dans un espace à la fois profane et sacré qui continue de provoquer fascination et émerveillement. Bienvenue sur la terre originelle d’Anne Hébert.

 

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SOURCE: AUDIOGRAM

 

 

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